les couleurs de l'ocean pacifique

T.A.R.P. | éradication de rats

Island restoration

T.A.R.P. | éradication de rats

Les espèces de rats introduits sont un problème majeur dans les îles du Pacifique. Les rats se nourrissent de coco mais aussi d'oiseaux migrateurs, d'oeufs de tortues, de juvéniles, d'invertébrés et de plantes. Tetiaroa Society travaille avec des spécialistes en espèces invasives du monde entier pour éradiquer l'île de cette peste.

Principal Investigators: Baudouin des Monstiers, Richard Griffiths, Frank Murphy
Affiliations: Island Conservation, Tetiaroa Society
Project Dates: 2018 - ongoing

Update : 2023 

In 2018 Tetiaroa Society and Island Conservation carried out a successful rat eradication on Motu Reiono. Then in 2020 another eradication was done on Motu Onetahi and Honuea. In 2022 an attempt was made at eradication across all the remaining motu. Unfortunately, in follow up field work rats were detected in small numbers on some of the motu. A decision was made at that point to create a team that would work to detect rats and then eliminate them motu by motu. 

This work spanned all of 2023 and, although it has gone slowly, there has been a marked reduction in numbers and some of the remaining motu are now rat free. We will continue this work into 2024, when we expect to make the whole of Tetiaroa totally rat free. Note that after the large operation in mid-2022 the numbers of rats have been so small that the island ecosystem has essentially been rat free. You will hear about the effect of this in other TARP projects. 

team on the motu
off to work
and another motu

L’introduction de rats dans les îles du Pacifique constitue un problème majeur. Les rats se nourrissent de noix de coco, mais consomment également des œufs de tortues et des oisillons, des invertébrés et des plantes. La Tetiaroa Society travaille avec des spécialistes des espèces envahissantes du monde entier pour débarrasser l’île de ce grave parasite.

sprout URL

The comprehensive scientific surveys from nutrients and microbes to marine and terrestrial landscapes, carried out before and after the recovery of seabird populations, will provide crucial evidence for how atoll restoration improves the resilience of coral reefs encouraging similar efforts to restore health land-sea nutrient flows elsewhere.

effects of rat eradication

Le Plan de conservation et d'utilisation durable (CASUP) de Tetiaroa Society prévoit un atoll où l'habitat terrestre et marin a été restauré au plus proche de sa forme indigène d'origine. Il est impératif que nous fassions tout notre possible pour que cette île et d'autres soient aussi résilientes que possible aux effets futurs du changement climatique. À cette fin, le projet de restauration de l'atoll de Tetiaroa (TARP) se concentre sur l'élimination des espèces envahissantes et la restauration des espèces indigènes.

L'éradication des rats et ses conséquences

Le TARP commence avec les espèces envahissantes les plus importantes de l'atoll : le rat noir et le rat polynésien. Ces rats ont considérablement réduit la population d'oiseaux indigènes de Tetiaroa, et se nourrissent également de tortues de mer vertes qui viennent d'éclore, de plantes, de crabes et d'autres espèces d'invertébrés. Une fois les deux espèces de rats éliminées, Tetiaroa deviendrait un sanctuaire majeur pour non seulement les oiseaux, mais aussi les autres espèces de la faune et de la flore indigène. Cela ouvrirait la possibilité de transplanter des espèces très rares et menacées, des petites populations restantes dans d'autres îles de Polynésie Française vers Tetiaroa.

Fait remarquable cependant, les effets de l'éradication des rats ne s'arrêtent pas au rivage. L'amélioration de la population d'oiseaux de mer apporte des nutriments indispensables à l'île et les effets se transmettront aux plantes, aux invertébrés, au sol et à l'écologie des communautés marines. Des études menées dans l'archipel des Chagos ont montré que les populations naturelles d'oiseaux de mer contribuent à la santé du récif corallien adjacent. Sur Tetiaroa, le TARP a l'occasion d'enregistrer cela en temps réel et de développer un modèle de gestion durable des îles tropicales et de leurs récifs coralliens en ces temps incertains.

Le plan de projet

L'éradication des rats est prévue pour août et septembre 2020. Afin de comprendre les effets de l'élimination de prédateurs de haut niveau comme les rats, des données de base seront recueillies dans tous les habitats de l'île avant cette date. Des relevés seront effectués sur les oiseaux de mer, les plantes, les invertébrés terrestres, les poissons et les algues. Des transects seront mis en place pour surveiller la couverture corallienne et algale à travers le système de la barrière de corail. Les données sur la composition chimique de l'eau et le microbiome seront recueillies à partir de l'eau souterraine du motu jusqu'au récif extérieur. Des expériences seront également menées afin de mieux comprendre l'éradication des rats dans les tropiques et celles-ci donneront aux chercheurs un aperçu de la différence entre l'éradication s'il y a plus d'une espèce présente (ou pas). Ce travail de pré-éradication sera extrêmement important afin de permettre un suivi détaillé pour les années à venir.

Les invertébrés envahissants

Parallèlement à l'accent principal mis sur les rats, d'autres espèces envahissantes seraient également ciblées pour l'éradication. Il s'agit notamment de : (i) deux espèces de moustiques (une nuisance importante pour l'homme et un vecteur potentiel de maladies pour tous les vertébrés terrestres sur Tetiaroa), (ii) une espèce de mouches piqueuses (nonos), (iii) deux espèces de fourmis envahissantes (qui sont des importants ingénieurs de l'écosystème tout comme les rats).

Un programme de recherche et de lutte mené par l'Institut Louis Malardé et parrainé par le Brando and Tetiaroa Society a réussi à contrôler une espèce de moustique sur le Motu Onetahi, continuent à travailler sur d'autres espèces et sur le contrôle des mouches piqueuses sur le Motu Rimatuu.

Les plantes envahissantes

La troisième composante majeure du TARP serait de suivre la recommandation du chapitre Flore et végétation du CASUP et de travailler à l'élimination d'un certain pourcentage de palmes de cocotiers qui se trouvent dans des zones de peuplements anormalement denses en raison des plantations de noix de coco des années 1930 à 1966. Cela permettrait à d'autres arbres et plantes indigènes de repeupler le motu. Des expériences sur l'élimination des palmes de cocotiers doivent être menées et surveillées pour voir la meilleure façon de restaurer la forêt indigène du motu.

 

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